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dimanche 6 avril 2008

Le XXème Siècle et la départementalisation en Martinique

La loi du 27 juillet 1881 instaure la liberté de la presse et de l’imprimerie.
L’opinion publique se forme sur fond d’affrontements polémiques des organes de presse qui se multiplient. La vie associative prend son essor dans les sociétés de pensée, les cercles littéraires, les partis politiques et le mouvement syndical dès les années 1890.
Les années 1900 sont celles des premières grandes grèves, résultant de la paupérisation du prolétariat agricole. La participation de 30 000 de jeunes Antillais aux combats de la Première Guerre Mondiale (les deux tiers furent tués, blessés ou faits prisonniers) renforce une revendication assimilationniste qui s’exacerbe au cours du XXème siècle. On peut citer parmi ses plus ardents porte-paroles, qui feront écho jusque dans les allées du parlement français, Joseph Lagrosilière, Allègre, Henri Lemery.
En 1938, le conseil général de la Martinique se prononce à l’unanimité en faveur d’une assimilation intégrale au statut départemental. Cette revendication devra attendre la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour se réaliser.
Les leaders communistes d’après guerre, Aimé Césaire, Léopold Bissol, Georges Gratiant, remportent des victoires électorales en Martinique. Ils portent une proposition de loi à l’Assemblée Nationale. La question est débattue au Parlement, avec un rapporteur illustre, le jeune député-maire de Fort-de-France, Aimé Césaire : " …
Les propositions de lois qui vous sont soumises ont pour but de classer la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion, et la Guyane française proprement dites en départements français. Avant même d’examiner le bien fondé de ce classement, vous ne pouvez manquer de saluer ce qu’il y a de touchant dans une telle revendication des vieilles colonies. A l’heure où çà et là des doutes sont émis sur la solidarité de ce qu’il est convenu d’appeler l’empire, à l’heure où l’étranger se fait l’écho des rumeurs de dissidence, cette demande d’intégration constitue un hommage rendu à la France, et à son génie, et cet hommage dans l’actuelle conjoncture internationale prend une importance singulière (…). On ne fait rien quand on a la géographie contre soi. Or en la circonstance, ce n’est pas seulement l’histoire que nous avons avec nous, c’est aussi la géographie. En effet, en affirmant le principe de l’unité française et de l’extension du régime de la loi à des territoires qui jusqu’ici ne relevaient que du régime des décrets, les propositions qui vous sont présentées n’empêchent pas de laisser éventuellement aux conseils généraux certains pouvoirs qui leurs seraient propres ".
La Martinique est l'un des quatre départements d'outre-mer, créés par la loi du 19 mars 1946. La loi du 2 mars 1982 érigeant la région en collectivité territoriale de plein exercice a fait de la Martinique une des vingt-six régions françaises. Le département est découpé en quatre arrondissements (Fort-de-France, Trinité, Le Marin et Saint-pierre), subdivisés en 45 cantons et 34 communes. Tous les textes législatifs nationaux y sont applicables mais peuvent faire l'objet de mesures d'adaptation " nécessitées par leur situation particulière".
La Martinique est dotée d'un Conseil régional et d'un Conseil général.
Elle est représentée au niveau national par 4 députés, 2 sénateurs et un conseiller économique et social.

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