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dimanche 6 avril 2008

Population

La suppression de l’esclavage ne pouvait que nuire à l’économie de plantation de la Martinique qui pouvait supporter difficilement des coûts de main-d’œuvre importants. C’est pourquoi de 1853 à 1985, la France décida d’importer plusieurs milliers de travailleurs immigrants (dénommés « coolies ») originaires des comptoirs français de l’Inde. Ils venaient travailler aux Antilles pour une durée en principe de cinq ans. Beaucoup d’entre eux restèrent sur place à la fin de leur contrat et fondèrent une famille. Ils devinrent des Martiniquais à part entière tout en conservant leur religion et leurs habitudes culinaires.

Vers la fin du XIX ème siècle, un millier de Chinois débarquèrent également dans l’île et, un peu plus tard, d’autres immigrants arrivèrent cette fois-là de Syrie et du Liban. C’est ce qui explique que la population martiniquaise est aujourd’hui formée d’une palette ethnique assez variée. On y compte non seulement des Noirs africains (la majorité) et des mulâtres, mais aussi des Indiens, des Chinois et des Syro-Libanais, sans oublier les Blancs-Pays (les « békés). Tous les nouveaux immigrants d’Asie ou du Proche Orient ont maintenant perdu leur langue d’origine et ont adopté le créole martiniquais comme langue maternelle. Les Blancs « Békés » parlent le français mais aussi le créole, alors que les Blancs-France (les « métros ») ne parlent que le français.
 
La Martinique compte aujourd’hui 396 000 habitants. La population est très jeune et est caractérisée par une grande diversité ethnique où les noirs et les métis sont majoritaires. Les premiers habitants, les indiens Arawaks puis les caraïbes ont été décimés dès l’installation espagnole. L’abolition de l’esclavage définitivement acquise le 22 mai 1848, les autorités font appel à la main d’œuvre indienne, réputée docile : près de 20 000 indiens tamouls rejoindront ainsi l’île pour travailler la terre.

Témoin de l’histoire de l’ïle, la population se répartit comme suit :
- les békés ou « blancs pays » - 1 %
- les métropolitains ou « z’oreilles » - 10 % (pour l’essentiel des agents de l’état)
- les métis – 85 %, majeure partie de la population, le métissage qui va du « nèg au chabin » à commencé dès 1635.
- les indiens ou « malabars » - 2 % sont arrivés après l’abolition de l’esclavage et ont gardé intactes leurs traditions tamoul,
- les autres minorités – 2 % de rasta, chinois ou libano syriens arrivés au début du 20ème siècle.

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