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dimanche 8 août 2010

Histoire : De l'abolition à nos jours

De la colonie à la région

La Martinique par étapes successives change de statut et de colonie en 1848, elle devient avec la loi de décentralisation, une Région en 1982.

La période post-abolitionniste
L’établissement d’un régime autoritaire en France, à la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, va contribuer à préserver aux Antilles certains aspects de la société coloniale traditionnelle. Sur le plan politique : le suffrage universel et la représentation coloniale sont supprimés.

Le conseil général, désigné directement ou indirectement par le gouverneur, est constitué principalement de notables blancs créoles. Ses pouvoirs sont élargis par le « sénatus consulte » du 4 juillet 1866.

Plus tard, la troisième République rétablit le suffrage universel et la représentation des Antilles à la Chambre des députés et au Sénat. Sur le plan social : dans la société antillaise, le « préjugé de couleur » continue d’opposer vivement les blancs créoles au reste de la population, souvent irritée de l’attitude partiale de la magistrature, liée aux blancs créoles.

Lors de la chute du second Empire, des troubles se produisent : c’est l’insurrection du Sud (22 septembre-début d’octobre 1870) qui a pour principal foyer la commune de la Rivière-Pilote.

Sur le plan économique, à partir de 1884, l‘histoire de la Martinique est dominée par la crise sucrière.
Coupe à la main
L’économie de l’îles, fondée sur les exportations de sucre est profondément affectée par la concurrence internationale et l’effondrement des prix : de nombreuses sucreries, dont les propriétaires sont endettés à l’égard du Crédit foncier colonial, sont saisies.

Les habitations sont achetées parfois par la colonie pour être morcelées au profit des petits propriétaires. Le sort des travailleurs s’aggrave soit par baisse des salaires, soit par augmentation de la « tâche ».

Dès 1882 des grèves sporadiques éclatent dans la région de Sainte-Marie.

En janvier-février 1900 se produit la première grève générale des ouvriers agricoles.Les crises sociales accentuent les conflits politiques : les « usiniers » tentent parfois d’affirmer leur influence politique.

On voit apparaître une génération d’hommes politiques de tendance socialiste tels que Lagrosillière et Victor Sévère.

Le 8 mai 1902, un événement capital se produit pour l’histoire de la Martinique : l’éruption de la montagne Pelée qui détruit la ville de Saint-Pierre. C’est Fort-de-France qui, désormais, va concentrer les fonctions de capitale administrative, commerciale, financière, intellectuelle de la Martinique.

L ‘entre-deux- guerres
En 1914-1918, la Martinique apporte sa contribution à la guerre (près de 15 000 mobilisés, plus de1600 morts).
La vie politique de la Martinique pendant cette période est dominée par la personnalité du socialiste Joseph Lagrosillière.

Par ailleurs, l’agitation sociale se poursuit : grève de Bassignac en 1925 et surtout grève de 1935, provoquée par une baisse autoritaire des salaires, avec marche des grévistes sur Fort-de-France.

L’économie demeure fragile et coloniale. Elle est fondée sur l’exportation du sucre, du rhum, mais par le système du contingentement, la Métropole s’efforce de protéger ses propres eaux de vie et alcools.

A l’heure de la départementalisation et de la décentralisation
Aimé Césaire
Au lendemain de la guerre s’affirme l’influence électorale de la fédération communiste de la Martinique.
Les communistes détiennent la mairie de Fort-de-France, avec pour maire un intellectuel déjà renommé, Aimé Césaire ; et ce sont les députés communistes de la Martinique, Aimé Césaire et Léopold Bissol, qui se font les porte-parole d’une revendication politique ancienne, l’assimilation.
La départementalisation est instaurée par la loi du 19 mars 1946.
En 1982, avec la loi de décentralisation, la Martinique devient une région.

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