Des maisons inondées, des voitures emportées par les eaux... Les pluies de ce lundi ont causé d'importants dégâts dans la commune. Les habitants de Fond-Lahaye, aux abords de la rivière, ont connu des heures difficiles. Les écoles du quartier comme celles de l'Anse-Madame, autre secteur touché, sont d'ailleurs restées fermées. « On avait de l'eau jusqu'aux genoux! Personne n'a jamais vu ça dans le quartier! » , s'exclame un habitant de Fond-Lahaye. Selon Météo France, une telle intensité n'avait pas été observée depuis une vingtaine d'années : il est tombé 100 mm d'eau sur Schoelcher en deux heures. Hier matin, le quartier pataugeait encore dans la boue et c'est sous un ciel gris menaçant que les sinistrés ont vidé et nettoyé leurs maisons. Les averses soutenues, dès la fin de la matinée, n'ont pas freiné les efforts. Les appareils électroménagers, les lits et autres meubles ont vite jonché le bord des routes. Dans la maison de Dan, père de trois enfants, il ne reste plus rien. « C'est dur de tout perdre » , dit-il, un peu résigné. Beaucoup de ses voisins sont dans la même situation. 
On se souviendra longtemps de ce lundi 4 octobre 2010. En fin de journée, Fond-Lahaye est surpris pas la montée des eaux de la rivière. En peu de temps, cette dernière prend possession des maisons, des rues, d'une partie du quartier. « On ne s'y attendait pas, j'avais des moutons, ils ont été emportés par le courant, mon garage a été envahi par l'eau » , raconte Louis-Joseph, qui vit ici depuis vingt ans. Les scènes improbables se succèdent. La rue s'est transformée en un torrent et les voitures stationnées en de dangereuses embarcations. Certaines ont été retrouvées plusieurs mètres plus loin du lieu où elles étaient garées. Prises au piège chez elle, quelques personnes sont secourues par des voisins, portées sur le dos, d'autres se réfugient sur leur toit. Depuis que l'alerte a été donnée en mairie, ce lundi, vers 17 heures, les élus et les services techniques de la ville sont sur le terrain, aidés par des agents de la Cacem. « La nuit de lundi s'est passée très tristement et de façon mouvementée à Fond-Lahaye » , déclare Chantal Beaucelin, élue déléguée à l'éducation et à la petite enfance. A la fin de cette première journée qui a suivi le déluge, des familles sont inquiètes. « La ville est sous le choc » , estime Chantal Beaucelin. Et la pluie n'a pas dit son dernier mot. Météo France ne prévoit pas d'amélioration dans les prochains jours. Les sols sont déjà gorgés d'eau. Fortement touchées par les intempéries de ce lundi, les écoles et crèches de l'Anse Madame et Fond-Lahaye ne devraient pas rouvrir avant lundi. Des torrents de boue se sont introduits dans les salles, ils ont endommagé le matériel et les installations électriques.
Ce mercredi, ces établissements qui accueillent aussi les centres de loisirs resteront fermés. « Il y a encore des pluies prévues dans les 48 heures et les sols sont gorgés d'eau. Nous ne pouvons pas prendre le risque d'avoir à évacuer les écoles en catastrophe » , explique Chantal Beaucelin, élue déléguée à l'éducation et à la petite enfance. Concernant les installations électriques, elle ajoute : « Il faut laisser les réseaux sécher pendant 48 heures, avant de rebrancher et de faire des tests. » Par ailleurs, une partie du matériel pédagogique et de l'électroménager des écoles maternelles et des crèches est irrécupérable.
« J'habite dans ce quartier depuis 47 ans. Je n'ai jamais vu un spectacle pareil. J'ai une yole de six mètres près du bord de mer. Et je me suis déplacé pour la mettre à l'abri. Lorsque je suis arrivé du côté de la rue principale de Fond-Lahaye, j'ai vu que la rivière est sortie de son lit. J'ai dû emprunter deux autres rues pour me rapprocher de ma maison. L'eau avait inondé de nombreuses habitations. Une fois arrivé devant la mienne, j'ai dû monter sur le toit de la maison voisine car j'aurais pu perdre la vie. »
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