Anse à l'âne
Cette habitation, l'une des plus anciennes de l'île, a connu de nombreux acquéreurs. Elle s'est appelée Rochechouart, du nom du propriétaire, sans doute issu d'une vieille famille française (Madame de Montespan, maîtresse de Louis XIV, s'appelait Athénaïs de Rochechouart de Mortemart). Elle a appartenu aux Pocquet de Puilhery et à la fin du siècle dernier, à la famille Guérin, tristement célèbre pour avoir été anéantie lorsque son usine de Saint-Pierre fut engloutie par une coulée de lave de la Montagne Pelée. Quelques jours plus tard, le 8 mai 1902, Saint-Pierre disparaissait à son tour, entraînant la mort de trente mille personnes: le cruel avertissement n'avait pas été entendu. Le maître des lieux, en hommage au passé, a aménagé les jardins en songeant à une dame Latouche ou Poquet de Janville qui s'y est sans doute promenée, et tracé des allées en pensant à un Rochechouart qui, selon une tradition orale, s'y serait battu en duel. L'habitation date sans doute de la seconde moitié du XVIIe siècle. La demeure a subi d'importantes réparations en 1752, à la suite d'un séisme, mais correspond encore aux descriptions données par le père Dutertre au XVIIe siècle.
Mont Eole Eole, roi de l’île flottante d'Éolia, avait reçu de Zeus e le contrôle des vents, enfermés dans une grotte, et qui ne pouvaient être libérés que sur l'ordre des dieux. Il existe, près du Lorrain, une habitation Mont Éole. d'après le père du propriétaire, cette terre doit son nom à sa situation en haut du morne Carabin, sans cesse assailli par les vents. Le Mont Éole, dans la plaine du Lamentin, évoque peut-être ce héros mythique qui savait prévoir le temps.
Aquart
Au milieu du XIXe siècle, on y a pratiqué le « Colonage paritaire », avec des travailleurs libres. Apparu au XIXe siècle, le mot colon vient du latin qui signifie cultiver). Le sens actuel remonte au XVIIIe siècle. Ces colons payaient un loyer en nature, abandonnant généralement au propriétaire le tiers de la récolte, parfois la moitié quand il s'agissait de bétail, un système similaire au métayage français (le terme « métayage » ou « moitoiage », du vieux français « moitoier », signifie partage par moitié). Au XIXe siècle, Acquart a fourni de la canne à sucre à la petite usine centrale de la Réunion, puis à celle du François.
Deguerre-Turpin
Deguerre-Turpin, qui en fut le propriétaire vers 1772, adonné son nom à l'habitation. Plus tard, Monsieur de Sansib y installa un des premiers moulins à vapeur. Eugène Eustache, fondateur de l'usine du Galion, en est devenu le propriétaire dans les années 1880.
Desmarinières
Doit-on chercher l'origine du nom du bourg de La Trinité dans une référence au dogme catholique ? Selon le dictionnaire Madras, il s'expliquerait plus simplement par la réunion des trois quartiers qui le composaient autrefois. L'habitation Desmarinières fait encore partie de l'important centre agricole du Galion auquel elle fournit une grande quantité de canna à sucre.
Le jardin de Balata
Le Balata, de la famille des sapotacées, a donné son nom au quartier. En place de la », Jean-Philippe Thoze, paysagiste et horticulteur, a édifié, autour du pavillon de sa grand-mère, construit dans les années vingt, ce jardin magique ouvert au public depuis 1990. La maison, bien que plus modeste, présente quelque ressemblance avec celle de La Réunion.
La Réunion
Dans les années 1840, les frères Sinson réunirent deux habitations, Bellegarde et Gamelle, et construisirent une usine centrale. ils firent faillite, comme, après eux, le parisien Nelson Montès. Le domaine passa aux frères Pereire, grands industriels du Second Empire, fondateurs de la Compagnie générale Transatlantique. La maison actuelle, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, a été édifiée à cette époque. Le domaine, en partie loti au siècle, a été restauré récemment par la famille martiniquaise qui en est aujourd'hui propriétaire.
Habitation La Monnerot
L’Habitation a été connue sous les les noms successifsde Desnoyers puis Duvergers et elle fut une habitation sucrerie jusqu'en 1882. Elle doit son nom actuel à jean- François Monnerot, maire du François en 1844. Cette famille donna naissance au sociologue jules-Marcel Monnerot qui, en 1938, fonda avec Georges Bataille le Collège de Sociologie. Charles Clément racheta le domaine en 1932 et en fit son lieu de villégiature.
Montgerald
Gérardin de Montgéraid était commandant du quartier de Sainte-Anne en 1808. Il a donné son nom à cette habitation du Marin, commune qui fut, au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, le théâtre d'affrontements navals entre Anglais et Français. C'est sur son territoire que Charles Harouard et joseph Braud construisirent en i869 l'usine centrale, qui devait remplacer les douze sucreries du sud-est. Au bout d'un siècle, durant lequel Montgérald l'approvisionna en canne, elle devait fermer ses portes et transférer ses activités au Lareinty et à Rivière-Salée.
Nota: Toutes les desriptions de cette page proviennent du livre " Maisons des îles MARTINIQUE " et sont de Brigitte MARRY et Roland SUVELOR. Fondation Clément - ARTHAUD.
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