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mardi 2 novembre 2010

TOMAS glisse sur l'île

Sur le littoral sud les effets de la houle cyclonique sont spectaculaires.
La plage du Diamant a partiellement disparu.
Traversant l'arc Antillais au sud de la Martinique, Tomas a causé quelques dégâts dans l'île. Le réseau électrique a en particulier été fortement touché.

Une rafale à 17 0 km/h au Morne des Cadets, des creux de 7, 3 mètres dans le canal de Sainte-Lucie et jusqu'à 200 mm d'eau en 24 heures sur les points les plus arrosés de Martinique. Ces trois chiffres communiqués par Météo-France peuvent donner une idée de ce que l'île a connu lors du passage du cyclone Tomas au-dessus de l'arc antillais ce week-end.

Des données qui correspondent aux maximums observés mais ne reflètent que partiellement les conditions météo rencontrées par la Martinique. En passant entre Sainte-Lucie et Saint-Vincent, le cyclone Tomas nous a relativement épargnés. Ce que les spécialistes retiendront d'ailleurs, ce n'est pas la puissance des rafales, mais la durée pendant laquelle l'île a été soumise à ces coups de vents. « Évidemment Dean était beaucoup plus puissant, mais il est passé bien plus vite » note Météo-France. « Ce qui est notable avec Tomas, c'est le fait que le cyclone soit resté de longues heures sur place. »

Samedi matin, les automobilistes avaient intérêt à être patients.
À Rivière-Salée la RN5 et une partie du bourg étaient submergées.
Au Lamentin, le quartier Gaigneron avait les pieds dans l'eau.
Le bilan fait état de routes coupées par des inondations, des éboulements ou des arbres couchés, mais ne déplore aucune victime humaine.

Selon les services de secours, au total, trois familles du Morne-Vert ont dû être relogées, une maison à Ducos a dû faire face à un glissement de terrain et un automobiliste a vu son véhicule emporté par les eaux à Sainte-Luce.

Au final, comme lors du passage de Dean, c'est le réseau électrique qui a causé le plus de soucis aux Martiniquais. Près de 60 000 clients ont été confrontés à des coupures. Dimanche soir, il restait encore 8000 foyers dans le noir et EDF annonçait l'arrivée de renforts guadeloupéens et guyanais pour faire face à la multitude de chantiers à traiter. 
Comme lors du passage de Dean, c'est le secteur de l'agriculture qui a essuyé le plus de dégats. Impossible pour l'instant de disposer d'un bilan complet. D'une exploitation à l'autre, les conséquences du cyclone sont très différentes. À Basse-Pointe, certaines parcelles sont impactées à 60 voire 70 %, d'autres seulement à 20%. D'innombrables régimes sont perdus et plusieurs semaines de travail s'annoncent nécessaires pour nettoyer les exploitations les plus touchées. Selon les spécialistes, la canne devrait pouvoir repartir mais perdre en qualité.
Le cyclone Tomas a été déclaré tempête tropicale le vendredi 29 octobre à 17 heures locale. Il était alors situé à 600 km au sud-est de la Martinique. Il s'est alors dirigé vers le nord ouest à une vitesse relativement rapide de 25/30 km/h. Dans la nuit du 29 au 30, il s'intensifie et passe au stade d'ouragan. Il continue sa trajectoire vers le nord-ouest, en ralentissant. À la mi-journée, Tomas atteint l'est de Saint-Vincent. Pendant plusieurs heures, il stoppe pratiquement sa progression puis, vers 18 heures locales il franchit l'île et reprend sa route vers l'ouest nord-ouest. Dans cette période, le maximum de vents forts intéresse alors l'Île de Sainte-Lucie (vent maximal moyen 120 à 150 km/h, rafales 150 à 200 km/h). La pression minimale au centre estimée descend à 982 hPa.
 
C'est au moment où le cyclone atteint les abords immédiats de Saint-Vincent que la Martinique, située dans la partie nord du système, va connaître un net renforcement des vents d'Est. La valeur moyenne oscille entre 60 et 80 km/h, les rafales sont le plus souvent de l'ordre de 100 à 110 km/h. Sur certains reliefs exposés, les valeurs sont bien sûr supérieures.
 
(source Météo-France)

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