Les ministres de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard et de la Santé Roselyne Bachelot ont annoncé vendredi la mobilisation de volontaires du service civique contre l'épidémie de dengue à leur arrivée en Martinique, où elles entament une visite aux Antilles de 24 heures.
"Nous sommes venues faire un bilan, et nous sommes ouvertes à toutes propositions des autorités locales afin de mettre fin à cette épidémie", a déclaré la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.
Arrivées en début de soirée, les deux ministres entament en Martinique une visite de 24 heures aux Antilles afin de vérifier sur le terrain l'efficacité de l'ensemble des mesures prises la semaine dernière contre l'épidémie de dengue.
"Nous avons mobilisé des moyens pour faire reculer l'épidémie, en concertation avec Marie-Luce Penchard, et s'il faut, nous amplifierons les services militaires sur le terrain", a indiqué Mme Bachelot.
"Nous allons mobiliser, avec les crédits de l'Etat et grâce à l'Agence de service civique, des jeunes volontaires qui vont pouvoir se déployer sur le terrain dans la lutte anti-vectorielle", a-t-elle ajouté.
Les ministres ont été reçus vendredi soir par les autorités sanitaires locales et des élus locaux. Le préfet Ange Mancini n'a pas pu faire le déplacement, "il est actuellement hospitalisé pour cause de dengue", a précisé Roselyne Bachelot.
Elles consacreront leur matinée de samedi en Martinique à la visite d'un cabinet médical, une rencontre au CHU de Fort-de-France et des contrôles sur le terrain des services déployés dans la lutte contre l'Aedes Egypti, le moustique vecteur de la dengue. Elles s'envoleront ensuite à la mi-journée pour la Guadeloupe.
"Nous devons prendre en compte la dimension environnementale de l'épidémie et avoir une politique plus ambitieuse à ce sujet-là", a estimé la ministre de l'Outre-mer.
La semaine dernière, le nombre de cas de dengue constatés a légèrement diminué, les consultations médicales relatives à l'épidémie étant passées de 4.000 à 3.600. 29.200 cas pour 13 décès ont été avérés depuis le début de l'épidémie en février 2010. Le pic ne serait cependant toujours pas atteint, selon les experts.
Depuis le début de la semaine, les forces armées sont venues apporter de l'aide aux services sanitaires qui ont en charge la lutte anti-vectorielle. 150 militaires sont mobilisés en Martinique et en Guadeloupe pour détruire les gîtes du moustique Aedes Egypti dans les écoles à quelques jours de la rentrée.
En Martinique, 40 pompiers vérifient également tous les centres d'accueil pour personnes âgées de l'île.
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